Stéphane Forget – Mieux représenter la force du réseau

Stéphane Forget – Mieux représenter la force du réseau

Officiellement en poste depuis un mois comme nouveau PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Stéphane Forget sait exactement quelle est la direction que doit prendre l’organisation puisqu’il a été le responsable de l’élaboration de son nouveau plan stratégique. Le principal objectif visé est de faire de la fédération le leader des porte-parole de la communauté des affaires québécoises.

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Jean-Philippe Décarie

36e5459ba0e335c172c84c539e551e4fOfficiellement en poste depuis un mois comme nouveau PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Stéphane Forget sait exactement quelle est la direction que doit prendre l’organisation puisqu’il a été le responsable de l’élaboration de son nouveau plan stratégique. Le principal objectif visé est de faire de la fédération le leader des porte-parole de la communauté des affaires québécoises.

Avant de succéder à la présidente sortante, Françoise Bertrand, Stéphane Forget a été durant deux ans et demi responsable des stratégies et affaires économiques de la FCCQ. C’est dans ces fonctions qu’il a réalisé la nouvelle planification stratégique de l’organisation qui veut davantage s’imposer comme leader de la communauté des affaires québécoise.

« On a un réseau fort puisqu’on est le regroupement de 141 chambres de commerce au Québec, qui représentent 60 000 entreprises. On couvre la totalité des 17 grandes régions administratives québécoises.

« On est aussi une chambre de commerce “provinciale” puisque les 1200 plus importantes entreprises québécoises sont membres de la FCCQ, assurent son financement et délèguent de leurs représentants dans chacun de nos 21 comités de travail », expose le nouveau PDG de la FCCQ.

« On a donc une double représentativité régionale et sectorielle. »

— Stéphane Forget, PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Stéphane Forget est devenu président intérimaire de l’organisation en mai dernier lorsque Françoise Bertrand a pris la direction du groupe de travail qui s’est penché sur l’avenir de Postes Canada et lui a succédé le mois dernier lorsque la présidente a annoncé son départ à la retraite.

Le principal objectif du nouveau PDG est donc de mieux mettre en valeur la force du réseau de la FCCQ, mais l’organisation a aussi établi le besoin de se rapprocher de la jeune communauté des affaires, d’être plus près des entrepreneurs milléniaux, moins enclins à se regrouper au sein d’organismes de réseautage formalisés.

« Je suis en train de réaliser une tournée de nos chambres de commerce – j’arrive tout juste de Sherbrooke – pour discuter de notre plan d’action de développement économique régional.

« Le développement économique municipal est souvent directement lié à la taxation foncière alors que les chambres de commerce cherchent d’abord à défendre les intérêts des entreprises et à assurer leur développement économique », relève Stéphane Forget.

Des problématiques diverses

La réalité économique et les enjeux des régions du Québec varient énormément. Au plein emploi et à la pénurie de main-d’œuvre que l’on observe dans Chaudière-Appalaches s’opposent le chômage élevé et le sous-investissement dans les projets de ressources naturelles sur la Côte-Nord.

Il n’en reste pas moins que les problèmes de main-d’œuvre sont devenus une préoccupation majeure dans tous les coins de la province en raison du solde démographique négatif dont va souffrir davantage le Québec tout entier.

« La main-d’œuvre et la formation sont des enjeux majeurs. Beaucoup d’entreprises ont des besoins spécifiques qu’elles pourraient combler avec des quotas de sélection express de travailleurs étrangers comme il en existe ailleurs au Canada. Il faut en établir pour le Québec. »

— Stéphane Forget, PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Pour ce qui est de la Côte-Nord, Stéphane Forget observe qu’il faut accélérer les processus d’implantation des nouveaux projets. La décision de FerroAtlantica de mettre fin à son projet d’usine de silicium à Port-Cartier est un bel exemple des effets de la lourdeur des processus d’examen environnementaux, notamment.

La lenteur avec laquelle les entreprises québécoises prennent le virage numérique est sans conteste la problématique commune majeure à toutes les régions du Québec.

« Seulement 12 % de nos entreprises font des opérations transactionnelles avec internet. Plusieurs entrepreneurs qui veulent exporter ne sont pas branchés avec les grands donneurs d’ordres. Et il y a encore beaucoup trop d’entreprises qui n’ont pas encore numérisé ou ont peu numérisé leurs moyens de production », souligne Stéphane Forget.

La FCCQ se donne aussi comme mandat de faire le lien entre les décisions politiques à caractère économique qui se prennent à Québec mais qui se rendent difficilement jusqu’aux entreprises en région.

« Les gouvernements mettent en place des programmes qui ne se rendent pas jusqu’aux entreprises. Notre rôle, c’est de rencontrer, souvent avec des représentants d’Investissement Québec, les entrepreneurs pour leur présenter ces programmes », déplore Stéphane Forget.

La FCCQ entend bien ancrer davantage son leadership dans le monde des affaires québécois en étant plus présente dans les grands enjeux économiques, mais son PDG souligne que son organisme a déjà une solide empreinte dans son milieu.

« La FCCQ est bien présente et active sur le terrain. L’an dernier, on a réalisé 24 consultations sur autant de sujets et on a présenté 33 mémoires. Nos équipes, qui sont formées avec des gens qui proviennent de tous les secteurs économiques et de toutes les régions, nous permettent d’avoir une vue d’ensemble à l’échelle du Québec », constate Stéphane Forget.

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